D’une désarmante simplicité aux premiers abords, l’écriture de l’écrivaine métisse Katherena Vermette ne concède rien à la lucidité la plus assumée. Elle émeut, aussi, par sa sincérité et sa grâce.

Le talent de l’autrice a été reconnu par la critique et le public dès la publication de son premier recueil (traduit en français sous le titre Ballades d’amour du North End), qui a remporté le prix du Gouverneur général.

Dans femme-rivière, Vermette questionne et célèbre l’amour en tant qu’acte de décolonisation. Ici, l’amour est vu comme une force de revendication et de réparation qui agit à travers la langue et le corps.

Comme la rivière avec qui ils entretiennent un dialogue, les poèmes retournent constamment à la même source pour retrouver ce qui a été perdu. Cette quête intemporelle recèle des moments de clarté qui élèvent la voix poétique hors de l’illusion de l’expérience linéaire.