Nous sommes tous des sauvages
Je rêve d’un seul récit qui dicterait sans faute toute une vie vécue – Joséphine Bacon – L’avenir est un pays imprévisible / il n’aura pas la mémoire de nos limites – José Acquelin – Camping sauvage. Territoire sauvage. Animal sauvage. Un vrai sauvage. Maudit sauvage. Appliqué aux choses et aux bêtes, sauvage pouvait, dépendant des circonstances, revêtir un sens plus ou moins positif. Sens que, sauf dans les doux délires empreint de bienveillant paternalisme d’un Rousseau, il perdait sitôt accolé à l’humain. Les Sauvages étaient devenus des Indiens, les Indiens des Amérindiens, les Amérindiens des Autochtones. Mais la rectitude politique, quand elle s’en tient ainsi à la lettre des choses, est presque toujours l’exact contraire de la poésie. Dans le parc du Bic, on peut, au détour d’un sentier, tomber en arrêt devant cette inscription sur un écriteau : Anse-aux-Amérindiens (Anse-aux-Sauvages). C’est non seulement l’histoire, mais aussi la poésie que ces parenthèses se trouvent à enfermer. L’histoire des peuples, la poésie d’un mot : une double parenthèse. Louis Hamelin, extrait de la postface Innue de Betsiamites, Joséphine Bacon est poète et réalisatrice de films. José Acquelin est poète à temps plein et performateur.
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ISBN : 9782923713502
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